JU 3 Côte au Bouvier

Raisons du choix de la placette et questions posées

Exemple typique d'une situation de forêt protectrice contre les chutes de pierre du Clos du Doubs avec une intensité du risque moyenne à faible, pente entre 60 et 70%, des affleurements rocheux et un peuplement (résineux) non entretenu.

Méthodes d'observation

Inventaire pied par pied

Observations

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Constatations

Une coupe de rajeunissement et des soins culturaux ont été réalisés en 2015 afin d’amorcer la transition de ce peuplement uniforme possédant un taux d’enrésinement de plus de 80% vers un peuplement plus étagé et composé d’essences mieux adaptées à la station. Dans ce but, une trouée a été ouverte dans la partie supérieure de la placette témoin en essayant de ne pas trop déstabiliser le peuplement qui bénéficiait jusqu’à présent d’une stabilité collective. Comme on peut observer sur la figure 4 (voir rapport dans documentation en-dessous), la répartition des tiges est distribuée de manière quasi homogène dans toute les classes de diamètre alors que l’objectif est d’avoir une répartition exponentielle.

L’intervention a permis de réduire la part de gros diamètre (>40cm) dans la surface, bien qu’ils soient encore surreprésentés. En revanche, dans les classes de diamètre en dessous de 40 cm, on remarque un déficit considérable de tiges pour répondre aux exigences de protections optimales. Les effets de l’intervention réalisée en 2015 n’ont pas encore pu être mesurés. Cependant, ils devraient à long terme, combler ce manque.

Les graphiques présentés dans les figures 6 et 7(voir rapport dans documentation en-dessous), montrent toujours une dominance accrue du sapin blanc dans cette surface. Le point réjouissant est la supériorité du nombre de tiges de hêtres et d’érables sycomores dans les petits diamètres par rapport au sapin blanc, ce qui démontre l’effet positif de l’intervention.

Le manque d’entretien régulier dans cette surface avant 2015 a amené un vieillissement du peuplement, une diminution de la taille des couronnes et un manque de rajeunissement. Ceci s’est traduit ces dernières années par un taux de mortalité relativement important (courbe des chablis, figures 6 et 7, voir rapport dans documentation en-dessous) et un manque de petits bois. Une autre différence frappante est l’état sanitaire du peuplement où seul un voir deux arbres montraient des signes de dépérissement en 2014 alors qu’en 2020 ils se comptent par dizaine.

Prochaines étapes

Afin de garantir un effet protecteur de la forêt sur le long terme, une des propositions à mettre en œuvre est de réduire le diamètre cible. En effet, les courbes de répartition des tiges de RockForNet et de futaie jardinée présentées sur la figure 4 (voir rapport dans documentation en-dessous) montrent qu’au-dessus de 50cm de diamètre, le nombre de tiges par hectare devrait être proche de zéro. Dans le cas de la placette n°2, le nombre de tiges présentes dans les classes de diamètre entre 50cm et 70cm reste élevé et ne diminue pas significativement par rapport aux autres classes de diamètre.

Bien qu’il y ait peu de risques qu’un arbre tombe sur un objet ou glisse jusqu’à la route, planifier une intervention dans ce type de peuplement sans le déstabiliser est très délicat. Cela d’autant plus que l’on rencontre une forte mortalité naturelle. La proposition choisie suite aux discussions est de couper uniquement les arbres secs et de les placer en travers du peuplement afin qu’ils puissent agir comme barrages contre les chutes de pierres.

Comme l’a révélé l’analyse des effets, les efforts doivent être concentrés sur le rajeunissement afin de combler le déficit de petits bois. Il est donc important de surveiller attentivement le développement du rajeunissement et la croissance des petits diamètres dans les prochaines années.